1 château, 1 expo et 3 artistes !

Cet été, nous avons le grand plaisir d’exposer les oeuvres de 3 artistes dans le cadre de la 9ème édition de la Biennale éphémères !

BIENNALE ÉPHÉMÈRES

Qu’est ce que c’est ?

Nées de l’idée de jalonner un territoire par des œuvres d’art, les Biennales Ephémères mêlent art contemporain et patrimoine en moyenne vallée de Dordogne, au fil d’un itinéraire à ciel ouvert, pendant l’été. Ce parcours artistique propose une connivence, une résonance entre des créations d’artistes plasticiens et des sites patrimoniaux paysagés ou bâtis du territoire bergeracois : lavoir abandonné, écluse d’un canal, moulin désaffecté, barrage hydroélectrique, chai viticole, mais aussi châteaux, églises, chapelles, plans d’eau…Par cette mise en relation, les Biennales invitent à une re-découverte de l’histoire locale en même temps que la découverte d’œuvres, parfois monumentales, créées  in situ, dans des lieux non dédiés à l’art.

Cette année les expositions d’art de la Biennale éphémères se situeront dans les villes de Bergerac, Monbazillac, Varennes, Saint-Agne et Tuillères.

Au programme au Château de Monbazillac :

  • Le Tronçonné et autres rêves de Fabien Mérelle

Fabien Mérelle est sculpteur et dessinateur renommé. À travers ses oeuvres, il révèle un talent remarquablement intemporel qui lui permet de mettre à nu son univers le plus personnel. En effet, en traversant les salles d’exposition, entre sculptures et dessins, on poursuit un individu en tenue de nuit. « Mon personnage porte toujours un bas de pyiama rayé et un haut blanc. C’est à la fois moi et pas moi, comme Charlot n’est pas Chaplin. » Ce double dessiné dans des situations surprenantes traduit l’intimité des rêves, des souvenirs, des états d’âme, des fantasmes, des morceaux de vie de l’artiste.

  • Jardin Égaré de Jean-Claude Ruggirello

Jean- Claude Ruggirello, sculpteur et vidéaste, a l’art de jouer sur ces deux tableaux dans une même œuvre. Ainsi, lorsque le regard est posé sur une image immatérielle, celle-ci nous entraîne, dans un mouvement répétitif et fascinant où il s’agit de moduler les rapports entre le temps et le visible. Le Jardin égaré est de ces créations quelque peu magiques. La vidéo ne raconte pas d’histoire, l’objet filmé ne se transforme pas, n’est distrait par aucun être ou chose. Ici, pas de son, et simplement deux éléments visuels – un arbre et une corde – qui suffisent par leur mouvement à créer cette impression tridimensionnelle. L’arbre filmé tourne sur lui-même, se présente sous tous ses angles, et dès lors change de statut et de volume. Nous le parcourons sous toutes ses faces comme s’il s’agissait d’un travail placé dans l’espace. C’est alors à nous, qui pénétrons dans ce Jardin égaré, de prendre le temps de nous poser…

  • Travelling de Boris Chouvellon

Des drapeaux disposés de facon iconoclaste face au château de Monbazillac, construits à partir de portières de voitures. Un geste sculptural, celui de froisser de la tôle devenant sous le vent semblable a un tissu, un linceul. La vanité, la fin ou la disparition de l’industrie automobile telle que nous la connaissons. Comme dans l’usage des couleurs, le rouge et le noir évoquant la révolte, les grands mouvements progressistes. Un rapport à la peinture, où chaque fenêtre s’ouvre et cadre un morceau de paysage, de ciel suivant le point de vue. Un rapport au non-sens, à l’absurde (proche des Monty Python), où le rouge clownesque se confronte à la vieille pierre médiévale. Une œuvre ouverte (Umberto Eco) offrant une lecture polysémique et poétique.